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    Poètes dans la Cité

 

 

Fayard Ashraf 

Non moins que toi... à l'épreuve de nos voix dans la tienne

 

 

La mort n'aura pas tes yeux

ni l'odeur de ton souffle

debout dans le poème

vers l'infiniment libre

 

Comme pressent le réel sur la terre des promesses

comme ce plus nu que nu face à l'usure des mots

ce n'est pas tant l'horreur d'une condamnation

qui nous arrache au silence

que leur perte de sens consenti par des hommes

pour un sans fin d'abîmes

 

Quand l'impartageable pénètre le fond des choses

et qu'on supprime l'autre

pour ce qu'il n'a pas bâti d'obscur entre le soleil

et l'attelage de la lumière traversant les nuits d'histoire...

alors le monde verse sur l'horizon

l'allègre misère de ses juges

sculptant les faces

à siècles rompus de leur absurdité

[...]

 

 

 

 

* Fayard Ashraf poète palestinien condamné à mort en arabie saoudite

 

Philippe Tancelin

décembre 2015

 

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La-tragédie-de-paris-13- novembre  2015…

 

 

Qui n’a pas peur ce jour, doit craindre d’ignorer que certains pilotes des peuples du monde ont rompu le contact avec la tour de contrôle du bon sens et de l’honnêteté intellectuelle, morale et politique.

 

Qui sont ces "va-t-en guerre" qui sans demander son avis à leur peuple se permettent d’engager nos communautés internationales et nationales sur des fronts totalement minés, sans se soucier des conséquences que leurs marchands d’armes peuvent entraîner au sein des populations civiles.

 

Messieurs-Mesdames les gouvernants imbus de vos autorités, si vous voulez partir en guerre…allez-y de vos corps mêmes et rendez leur vie aux centaines de victimes civiles tombées à cause de vos jeux dangereux aujourd’hui en France, au Liban, en Syrie, en Turquie, et demain ailleurs comme  hier en Lybie, en Palestine, en Irak etc…où vous sévissez en tête de vos armées de discours mystificateurs qui ne disent pas le nom de leurs intérêts particuliers.

 

La terre ne vous appartient pas, la nature ne vous appartient pas, nos vies ne vous appartiennent pas…il est temps de vous dire NON, NOUS NE SOMMES PAS EN GUERRE

Assez de vos politiques qui se servent de nous comme boucliers humains…pour vos mégalomanies et soifs de communication.

 

Oui nous n’avons pas peur de vous dire que nous refusons vos états de guerre

Nous ne serons pas les prochaines victimes de vos stratégies géo-politiques de courtes vues

Nous vous disons cela au nom même d’une certaine peur qui est profondément humaine :

    Celle qu’on nous divise, instrumentalise et nous jette les uns les autres contre nous-mêmes.

 

Le jour se lève de lumière presque lasse et s’exclame :

Quelle simplicité de sens

la vie

nous offre en ses éclairs

dont nous ne savons pas  Ãªtre l’hôte

ni déchiffrer la patience

sous l’urgence du tragique!

Quelle peur frappons- nous d’irréel

pour ne pas accueillir l’épreuve

de son visage derrière

ce qui est là

d’une beauté radicale?

 

Philippe Tancelin

poète-philosophe

 

 

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   Cette rubrique vous est ouverte à toutes et à tous qui par la voie du poème, entendez faire entendre dans la cité, la voix humaine du refus du mépris, de l'iniquité, de la marginalisation, précarisation, expulsion qu'impose à travers le monde, l'univers des nantis. La cité nous doit d'exister comme espace de libertés, nous devons à la cité de nous exprimer dans l'urgence du maintien de ces libertés.  Lorsque la langue de communication n'est plus qu'une langue d'ordre et de soumission aux places financières de la parole et à la marchandisation de la création, il faut inventer une autre langue, un autrement parler, un autrement écrire, étrangers, pour un autrement penser la vie,  son quotidien.  La langue poétique peut être cette langue étrangère dans chaque langue afin que s'écoute, se lise, se vive une autre existence plus attentive et soigneuse de l'Être.  Le poème est notre peuple dont l'appartenance de tous à lui, est la chance d'une société autre, en devenir, grâce à  l'allégresse d'un pas à pas utopique-critique que nous ferons ensemble.

« Poètes dans la cité » témoigne du refus éthique de se résigner à une certaine obscénité du cours mondialisé de l'histoire....Ce témoignage est l'oeuvre du poème que nous écrirons sans finPour une chronique du temps présent“

A propos de manifestations culturelles artistiques de soutien aux peuples en lutte

 

Par les temps d’inquiétude et de cruelle injustice que traversent des peuples entiers en proie au cynisme des puissances d’argent, aux desseins criminels de colonialismes de tous poils, à

l’impunité des inquisitions du libéralisme, comme il est pénible et souvent douloureux de voir

détournées et récupérées les manifestations du beau de justes causes. C’est ce dont nous avons

été témoins ces temps derniers à travers des initiatives affichant leur soutien à des artistes

palestiniens, syriens, grecs en lutte pour la sensibilisation aux souffrances vécues par leur

peuple ...

 

                                                                                                Paris, Le 29 juin 2015

 

                                                                                          Philippe Tancelin, Bela Velten

* Merci de cliquer pour lire la suite du texte     

 

 

 

 

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Ils ont oublié !

 

Malgré leurs avions, malgré leurs armes, ils ont peur,

 Nos poitrines sont nues, nos mains sont nues

 Et nous ne craignons rien.

 Ils ont la haine,

 Nous n’avons pas de haine.

 Ils brûlent nos enfants vivants,

 Nous sommes humains et tolérants.

 

 Chaque jour ils attaquent nos villes.

 Chaque jour ils infligent à notre peuple une punition collective.

 ls nous privent de notre liberté,

 Ils mènent contre nous une guerre meurtrière.

 Nous les affrontons avec patience et enduran

 Ziad Medoukh

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13h30 métro concorde


Pénétrant la chair jusqu'aux os
sans jamais resssortir
blessante lame

ce courant d'air glacial
du métro en hiver

Il ne se voit rien

ne s'entend rien
ne se dit rien
...rien dans le cercle de rien

que décrit la présence étale
dans cette main petitement tenue
par quelques pièces

Elles
Ils
sont des centaines par les rues
les sous-pentes
bouches urbaines
les poètes maudits
sans abri de recueil

viennent à la rencontres depuis
ce quelque part qui se confond ici
avec le nul ailleurs
sont assis
se fondent au gris-patience
gris-souffrance
du détour qu'ils suscitent
                         risquent
jusquà l'indifférence
qui les multiplie

Familière
bien ordonnée détresse
enveloppant leur aura
jusqu'à l'effacement
les jetés-là repeuplent le désert
des multitudes séparées
                 rassemblent en
cristaux de peur
                la solitude collective
des agités
 

Mais celui-là 

sur la marche la plus haute dans le

courant glacial

Celui-là au visage découvrant de sa
capuche
soixante dix ans de traits tirés
à bout portant d'une chance
toujours à côté

celui-là
à peine la main
cueillant la douleur au bord de lui

Celui-là
je l'ai pris dans poitrine
à pleine tête
sur le chemin de honte de mon pays
par temps qui passe
paisiblement
entre les gouttes d'infamie
Philippe TANCELIN

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